Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Lesbuzzculturels.over-blog.com

Créatif - Rédacteur professionnel - infographie - web et jeux vidéos Portfolio web de Alexandre Boulet Lieu : Montréal, Québec

Le cinéma québécois de science-fiction

Photo-couverture-cinema-Sci-Fi.jpgGuerre interplanétaire, conquête spatiale, colonisation de planètes lointaines, rencontre du troisième type — troubles psychologiques, dédoublement de personnalité, identités multiples! Ces sujets composent l’univers du cinéma québécois de science-fiction. De Le martien de Noël (Bernard Gosselin) jusqu’à Dans une galaxie près de chez vous (Claude Desrosiers), en s’engageant sur la voie déséquilibrante de Les Siamoises (Isabelle Hayeur) et de Possible World (Robert Lepage), les réalisateurs explorent, de 1971 jusqu’à nos jours, différentes facettes du genre.

Uniques, les films de science-fiction possèdent plusieurs caractéristiques qui les unissent. La trame narrative se développe dans un monde futuriste ou hors du temps quotidien, sur terre ou dans un autre monde, puis, les avancées technologiques profitent ou nuisent aux personnages principaux. 

 

Le cinéma de science-fiction reste embryonnaire jusqu’à la fin des années 90, puis profite de l’excitation de l’imaginaire collectif, provoqué par le tournant du nouveau millénaire, pour se définir un premier courant. Celui de la science-fiction au niveau sociétal et au niveau universel. C'est dans ces premiers balbutiements que les cinéastes orientent l’angle de leur scénario vers l’extérieur, vers l’espace qui les entoure. Les films Screamers (1995) du réalisateur Christian Duguay et Les mille merveilles de l’univers(1997) de Jean-Michel Roux confirment cette tendance (science-fiction) du courant pré-année 2000.

 

 

L’individu au tournant du millénaire

Au moment où le monde entre dans un nouveau millénaire, le cinéma de science-fiction québécois est en pleine exploration d’un courant neuf. Il revêt un caractère plus psychologique par le retournement de l’optique vers l’intériorité d’un personnage principal troublé. Tendance plus développée chez le cinéma québécois anglophones, Les Siamoises de Isabelle Hayar (1999) demeure la seule création de langue française de ce courant. Le film conte l’histoire d’une jeune adolescente (joué par Isabelle Blais et Jessica Barker!) qui souffre de dédoublement de personnalité. Elle tente de s’enfuir de son HLM expérimental où elle est née avant qu’ils lui administrent une drogue avec le pouvoir de la rendre sociable.

L’année 2000 est féconde pour ce courant du cinéma québécois anglophone. D’abord, Possible World de Robert Lepage (2000), sélectionné 6 fois au gala Génie, figure comme le modèle paternel du courant. Puis, Xchange de Allan Moyle (2000) qui se situe dans un futur où les avancées de la biotechnologie permettent le transfert de l’esprit d’un individu dans un autre corps humain. Pour découvrir Possible World, je vous invite à lire une critique sur le blogue Walrus (en anglais).

 

La rencontre du troisième type

 Dans une galaxie près de chez vous Après le tournant de l’an 2000, un véritable       voyage dans le temps s’opère pour les cinéphiles de science-fiction. Ils doivent attendre 4 ans avant d’assister à un nouveau film du genre. Fort de son succès télévisuel, Dans une galaxie près de chez vous (2004) colonise cette fois le grand écran grâce au réalisateurClaude Desrosiers qui le propulse au rang de film culte pour plusieurs adolescents et éternels adolescents. La raison du succès de ce film de conquête spatiale et de rencontre avec des extra-terrestres provient de la large place donnée à l’humour. Comme j’en ai parlé dans un article précédent, les films d’humours ont gagné une place spéciale dans le cœur des Québécois. Ce vif succès lui permet de rayonner, jusqu’à aujourd’hui, comme le seul qui possède une suite (réalisé par Philippe Gagnon en 2008) dans l’histoire du cinéma de science-fiction québécois.

 

Ce premier courant n’est pas le seul à connaître l’influence de l’humour, le deuxième plus prisé par les anglophones, s’amalgame aussi à la comédie. C’est le cas du film Head of Control : The Gorul Baheu Brain Expedition de Pat Tremblay (2006). L’histoire raconte la quête d’un homme à la recherche du responsable de l’injection d’une drogue dans son cerveau. Car cette dernière l’amène à souffrir du trouble psychologique de l’identité multiple.

 

Mars et Avril 
429475_271456129595179_127057354035058_640568_284662827_n.jpg
Sans jouer au devin, je prédis que l’année 2012 sera une année de retour aux sources pour le cinéma de science-fiction québécois. La présentation du film Mars et Avril réalisé par Martin Villeneuve me le suggère. Un film qui s’inscrit dans le courant du voyage dans l’espace. On parle de voyager sur Mars... !

Voici la bande-annonce :

 Les comédiens : Robert Lepage, Caroline Dhavernas (De père en flic) Jacques Languirand et Paul Ahmarani. Suivez l’évolution du film sur leur page Facebook.

Source documentaire : Éléphant, la mémoire du cinéma québécois. Le site Éléphant est un répertoire exhaustif des films produits au Québec. Par contre, à cause de la grande quantité, un ou deux films peuvent manquer à l’appel. Le site projette de les rendre disponibles par l’intermédiaire d’Illico. À ce jour, 150 films sont disponibles.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article