22 Septembre 2011
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Un film de : Pierre Salvadori Scénario : Pierre Salvadori et Benoît Graffin Réalisation : Philippe Martin Production : Les films Pelléas Pays d’origine : France Catégorie : Comédie sentimentale psychologique Durée : 1h 45 Classement : Général Date de sortie : 9 septembre 2011Comédiens : Audrey Tautou (Emilie), Nathalie Baye (Maddy), Sami Bouajila (Jean)
De vrais mensonges est une comédie sentimentale psychologique qui traite des difficultés communicationnelles d’Émilie, une jeune coiffeuse copropriétaire d’un salon de coiffure en Provence. L’intrigue se tisse à travers le désir d’Émilie de remonter le moral de sa mère, Maddy, qui souffre de dépression depuis son divorce. Elle y parvient en recopiant une lettre qu’elle reçoit d’un amoureux anonyme.
Mais elle ignore que son geste l’entraîne dans une prison épistolaire qui rend Jean, son homme à tout faire, épris d’elle, captif lui aussi par un curieux hasard. Lorsqu’elle s’en aperçoit, Émilie compte profiter de cette situation pour se libérer de cette toile d’araignée de mensonges dans laquelle elle s’est embrouillée sans devoir tout avouer à sa mère.
L’histoire commence dans le bureau d’Émilie alors qu’elle balaie des yeux une lettre d’un charmeur anonyme avant de s’en débarrasser.
Puis, elle va au rendez-vous qu’elle a donné à sa mère, qui se complaît dans sa solitude et sa dépendance affective, pour tenter de lui redonner la joie de vivre. Son effort qui multiplie les cadeaux se bute à un échec.
Émilie se trouve devant une femme qui est résolue à arrêter de vivre dans l’attente que son mari réapparaisse un jour. Mais Émilie sait qu’il ne va pas revenir. Il l’a même chargée d’annoncer à Maddy une nouvelle de sa part qui pourrait l’anéantir. C’est alors qu’elle pense à la lettre d’amour qu’elle a reçue. Elle décide de la copier, en interchangeant son prénom pour celui de sa mère, et de lui envoyer.
L’idée fonctionne à merveille! Maddy, au comble du bonheur, recommence à vivre et se libère de sa langueur dans lequel elle s’était vautrée.
Des intentions qui ont du toupet!
Mais Émilie se rend compte qu’une simple lettre d’amour anonyme ne parvient pas à sortir sa mère de sa dépendance lorsqu’elle se rend à son domicile après un rendez-vous manqué. Elle découvre que cette chère Maddy attend, avec le même apitoiement, une deuxième lettre de son charmeur anonyme.
À ce moment, Émilie commence à tisser sa toile de mensonges dans laquelle elle devient prisonnière.
Elle est maintenant dans l’obligation, pour soutenir le moral de sa mère, de pondre des lettres d’une intensité et d’une profondeur qui la torture chaque fois.
Entre-temps, elle réalise que Jean a caché son véritable potentiel en omettant d’inscrire certaines de ses études et de ses expériences de travail dans son Curriculum Vitae.
Cet homme à tout faire se dévoile comme un lettré polyglotte. Intimidée par son savoir linguistique, tandis qu’elle essaie d’écrire, elle tente de l’éloigner et demande à ce qu’on l’envoie poster des lettres.
Après avoir posté les lettres, Jean remarque qu’une d’entre elles est adressée à une maison proche. Il décide de se promener pour la déposer dans la boîte aux lettres du destinataire qui n’est nul autre que Maddy. Par contre, Jean ignore que cette lettre est celle de son charmeur anonyme imaginaire inventé par Émilie.
Ce coup du destin emporte Jean dans un triangle amoureux original composé de Maddy et d’Émilie. Lorsqu’Émilie découvre que Jean personnifie le charmeur anonyme, elle essaie de l’utiliser pour se sortir de sa captivité littéraire.
Le film possède une intrigue tricotée serrée malgré quelques sous-intrigues un peu décousues. Il m’a rappelé un autre film d’Audrey Tautou dans le même genre, soit Le fabuleux destin d’Amélie Poulain. Un autre, québécois cette fois, possède un thème similaire, soit les difficultés de communications dans les relations amoureuses. C’est un film d’Yves Pelletier : Le baiser du barbu.