7 Juillet 2010
Yves P. Pelletier en deux temps
© Copyright, Alexandre Boulet, tous droits réservés, 2010
Yves P. Pelletier, de l’ancien groupe d’humoristes Rock et belle oreille, présente son deuxième film, Le baiser du barbu, depuis quelques semaines. Son premier, produit en 2004, a gagné trois prix Jutra, dont un pour le meilleur scénario. Avec son deuxième,on découvre le style propre de cet ancien comédien devenu réalisateur.
L’art et la vie et les relations humaines
Yves P. Pelletier aime jouer avec des sujets qu’il connaît bien comme les relations humaines, l’art et la vie d’artiste. Dans un cadre de comédie sentimentale, il met en scène des personnages qui vivent des péripéties abracadabrantes dans leur vie sentimentale et dans leur vie professionnelle.
Ils sont tous au début de leur trentaine ce qui correspond au public cible du réalisateur. Deux comédiens, de son tout premier film, les aimants, l’ont suivi pour le baiser du barbu. Il s’agit d’Isabelle Blais et de David Savard.
En deux temps, plusieurs mouvements
David Savard ne possédait qu’un petit rôle, dans le premier film de Yves P. Pelletier. Il incarnait un designer froid et intellectuel amant de Jeanne (Sylvie Moreau). Dans le baiser du barbu, le comédien incarne Benoît, le premier rôle masculin. Il est l’amoureux de Vicky joué par Isabelle Blais. Un personnage choisi avec soin qui nous permet de mieux le découvrir sous un aspect plus ouvert et plus extraverti.
Isabelle Blais crève l’écran dans le premier rôle féminin attendrissant de Vicky, une écrivaine en début de carrière, un peu timide, incertaine de son talent, mais qui rêve de publier un livre. J’adore les rôles que Yves P. Pelletier lui propose, des personnages de jeunes femmes pleines d’innocences et un peu perdues. Ces deux personnages sont aux antipodes des autres qu’elle a coutume de jouer comme Kiki dans le film Borderline ou bien Sarah Lamontagne dans l’émission de télévision C.A.
Dans le récent film du réalisateur, les situations loufoques et périlleuses mêlées d’ésotérisme et de marginalité, traits caractéristiques de son premier film, cèdent leur place à des situations plus quotidiennes de la vie. Le baiser du barbu possède ses moments extravagants, bien sûr, mais ils sont davantage ancrés dans l’instant présent, dans la vraie vie.
Au cours du mois, je rédigerai une critique du film Les Aimants, trois fois primé au gala des Jutra.
Pour patienter, voici la bande-annonce de Les Aimants :