6 Septembre 2010
La pratique spirituelle des prêtres et des nobles
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Info : Les croyances des Rapanouis (première partie)
Info : L’île de Pâque des Rapanouis
La légende du roi se poursuit avec un deuxième rêve...
Une autre nuit, Tu’ u ko ihu vit en rêve deux femmes, Paapa Ahiro et Paapa Akirangi. Elles cachaient leur sexe avec leurs mains. À son réveil, il en fit deux images plates en bois. Ces images furent reprises pour être construites sous formes de statues.
Moment magique et moment quotidien de leurs rituels
À l’été de 1770, les Espagnols débarquèrent sur l’île pour découvrir un rituel hors du commun. L’événement se produisait chaque fois que les étoiles centrales de la constellation d’Orion occupaient un certain angle dans le ciel.
Lors de ces journées spéciales, les Rapanouis en profitaient pour amener leur idole sur la place publique.
Sa tête d’oiseau et son corps à moitié humain et à moitié animal constituent un véritable objet d’art. La rareté de son utilisation signifie qu’elle possédait une haute valeur spirituelle.
Voici d’autres statues utilisées lors de rituels :
Moaï Tangata : Les prêtres les manipulaient avec les mains. Remarquez l’usure causée par la répétition du mouvement.
Certaines d’entre elles ressemblent aux totems des autochtones d’Amérique du Nord, car elles illustrent des animaux comme des oiseaux ou des poissons sous forme de dieux.
D’autres se portaient au cou comme des parures comme celle-ci qui se nomme Moaï Kavakava. Elle représente l’esprit des morts.
Des incantations surnaturelles
Les autochtones de l’île de Pâque possédaient une écriture, mais les chantres (des chanteurs religieux) étaient les seuls à la connaître. Elle servait à inscrire des incantations magiques sur des objets pour les protéger ou sur de la pierre pour jeter des sorts.