15 Octobre 2010
Un reflet singulier de la société québécoise (partie 1/2)
Le cinéma d’auteur est une représentation d’une idée, d’une impression, exprimée par le langage visuel et sensible de la cinématographie. Le cinéaste cherche à transmettre un message qu’un public partageant une même affinité comprendra, car il s’identifie au thème abordé. Par sa présence à travers divers festivals, le cinéma d’auteur contribue au rayonnement du cinéma québécois; car il présente un sentiment universel incarné par une identité québécoise.
Le cinéma d’auteur est né du documentaire qui représentait les films de l’époque. Dans les années 1950-60, réaliser un film se résume à tourner des scènes du paysage culturel canadien-français qui deviennent un miroir identitaire. Mais lorsque les cinéastes prennent conscience qu’ils peuvent reproduire des situations de la vie quotidienne — reflet de leurs cultures — à travers des histoires inventées, ils se détachèrent du documentaire pour se consacrer à la fiction; cette nouvelle forme d’art qui leur donne la chance d’exprimer leur créativité. Au milieu des années 1960-70, les cinéastes créent une quantité phénoménale de films qui reflète chacun une portion de l’identité québécoise naissante. Ils expérimentèrent ce métier révolutionnaire qui leur permit, à l’aide d’une caméra, de microphones et de comédiens, de construire des scénarios au lieu de les rechercher dans la vie réelle. L’art cinématographique était né; il leur servit à communiquer toute une gamme d’émotions et de concepts qui définirent l’identité québécoise. Malgré le formidable avancement de ce domaine, grâce à l’apport de la technologie, les films d’auteur demeurent un reflet de notre unicité. Ils sont la représentation de cet art dans son sens le plus pur.
Lundi (18 octobre 2010), la suite : L’apport du cinéma d’auteur à son public et à son industrie.
La suite de mes articles sur l'Histoire du cinéma se poursuit avec une nouvelle série d'articles sur le cinéma grand public.
Voici un documentaire de l’Office national du Film qui se veut le reflet de la société de l’époque :
(Le film est construit, bien sûr, mais l'histoire n'est pas inventée et ce n'est pas des comédiens...)
Voici maintenant un film de fiction de la même époque pour comparer :
Un exemple notable du film d’auteur de notre génération :
L’Âge des Ténèbres de Denys Arcand (avec Marc Labrèche)
Marc Labrèche devient réalisateur! Le film « Le cri du rhinocéros » est prévu
pour 2012
Source : Coffret DVD Cinéma québécois (ONF)